Comité régional de transport actif
C’est en février 2018 lors du Forum sur la mobilité durable réalisé par le Conseil régional en environnement du Centre-du-Québec que le coup d’envoi de la mobilisation autour du transport actif est lancé. Depuis le printemps 2018, la fidélité des membres ne se dément pas. Nous travaillons conjointement à partager nos connaissances en regard du transport actif et avons placé les fondations qui nous permettent de lancer en 2020, notre campagne régionale sur le déplacement actif !
Le Comité régional souhaite favoriser la mise en place d’actions structurantes pour développer une culture du déplacement actif dans les différents milieux du Centre-du-Québec, pour l’ensemble de la population.
Au Centre-du-Québec en 2025, le déplacement actif est une alternative avantageuse pour les déplacements utilitaires et récréotouristiques. Les « environnements » soutenant le transport actif sont exemplaires et adaptés aux besoins des populations et aux richesses de notre territoire.
Pour le Comité régional, les déplacements récréatifs feront aussi parties des déplacements actifs, puisque notre territoire invite à jumeler le développement récréotouristique aux déplacements actifs utilitaires. Tous au long de la campagne, nous prioriserons l’utilisation du terme déplacement actif. Le verbe se déplacer représente une mise en action directe plus inclusive.
Plusieurs études le démontrent, le verdissement urbain et les aménagements favorables à la marche et au vélo contribuent à prévenir ou diminuer les symptômes de nombreuses maladies physiques et mentales au sein de nos collectivités en encourageant de saines habitudes de vie.
Au Canada, il a été démontré que la présence d’espaces verts près de son lieu de résidence peut réduire la mortalité non accidentelle jusqu’à 40% et serait associée à une diminution de cas de dépression ou de symptômes de dépression.
L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) évalue qu’un verdissement urbain optimal pourrait engendrer des économies annuelles de près de 1, 4 milliards$ en coûts directs et indirects liés à la diminution du diabète, de l’hypertension et de la mortalité cardiovasculaire, et de près de 900 millions$ liés à la diminution du stress et de la dépression, seulement au Québec. À cela, il faut ajouter les économies liées à la diminution de la mortalité générale prématurée, de l’asthme, de l’obésité, du cancer, etc.
Ce lien entre aménagement urbain et santé publique a malheureusement été trop longtemps ignoré, laissant ainsi place dans nos villes à des déserts d’asphalte et de béton où piétons et cyclistes doivent défier la dictature de l’automobile. Il est grand temps de se réapproprier nos espaces collectifs pour leur redonner une dimension plus humaine, saine et conviviale.
Depuis plusieurs années, le CRECQ sensibilise et accompagne les acteurs régionaux, et réalise des projets ayant pour but de favoriser la mobilité durable, le verdissement et l’adaptation aux changements climatiques, comme en témoignent les projets Coup de fraîcheur, Au boulot sans ma voiture, Par notre propre énergie, etc. Le CRECQ est donc fier de s’associer à la Ville de Plessisville et aux autres partenaires en santé publique pour la tenue de l’événement Ça marche Doc! qui se tiendra à Plessisville le 22 octobre prochain, en soirée. Il s’agit d’une marche qui vise à inciter au verdissement urbain et à la mobilité durable pour protéger la santé de la population et lutter contre les changements climatiques. Cette marche sera accessible à toute la population et se déroulera dans une atmosphère festive et familiale.
Le CRECQ profite de l’occasion pour souligner certaines initiatives de La Ville de Plessisville qui démontrent son dynamisme en matière de mobilité durable et d’aménagement urbain durable, comme l’initiative d’autopartage de véhicules électriques municipaux (SAUVéR), le programme Habitation durable Plessisville et la mise en branle d’un plan de mobilité active. De plus, avec sa trame urbaine compacte, la ville fait figure d’exception au Centre-du-Québec avec ses 13% de travailleurs qui se rendent au travail à pied ou à vélo, comparé à 8% à Victoriaville et 5% à Drummondville, par exemple.
Éric Perreault, coordonnateur changements climatiques
Conseil régional de l'environnement du Centre-du-Québec (CRECQ)