Comité régional de transport actif
C’est en février 2018 lors du Forum sur la mobilité durable réalisé par le Conseil régional en environnement du Centre-du-Québec que le coup d’envoi de la mobilisation autour du transport actif est lancé. Depuis le printemps 2018, la fidélité des membres ne se dément pas. Nous travaillons conjointement à partager nos connaissances en regard du transport actif et avons placé les fondations qui nous permettent de lancer en 2020, notre campagne régionale sur le déplacement actif !
Le Comité régional souhaite favoriser la mise en place d’actions structurantes pour développer une culture du déplacement actif dans les différents milieux du Centre-du-Québec, pour l’ensemble de la population.
Au Centre-du-Québec en 2025, le déplacement actif est une alternative avantageuse pour les déplacements utilitaires et récréotouristiques. Les « environnements » soutenant le transport actif sont exemplaires et adaptés aux besoins des populations et aux richesses de notre territoire.
Pour le Comité régional, les déplacements récréatifs feront aussi parties des déplacements actifs, puisque notre territoire invite à jumeler le développement récréotouristique aux déplacements actifs utilitaires. Tous au long de la campagne, nous prioriserons l’utilisation du terme déplacement actif. Le verbe se déplacer représente une mise en action directe plus inclusive.
Au printemps, les gens sortent dehors par dizaine, pour profiter du redoux et du soleil. Au contraire, l’hiver tout le monde rentre au chaud. Cependant, il y a de nombreux bienfaits et de bonnes raisons de sortir marcher l’hiver.
Selon une recherche effectuée par l’Université de Sherbrooke1 , pratiquer une activité physique à l’extérieur contribuerait à ressentir de l’apaisement. Ils ont démontré que jouer ou bouger dehors contribue à atténuer les signes de dépression plus efficacement que si l’activité est pratiquée à l’intérieur. Une autre étude2 , menée à Édimbourg, conclut que les sentiments positifs sont plus souvent associés à des moments où les participants à la recherche marchaient dans la nature plutôt que dans une ville.
La marche rapide (plus de 6 km/h) pratiquée de 45 à 60 minutes, deux fois par semaine pendant 8 semaines, réduirait la fatigue et permettrait d’être plus attentif au travail. Marcher 6 km/h signifie marcher comme si vous étiez pressé ou en retard. Une marche normale se situe entre 3 et 4 km/h.
Le sport en plein air motive davantage les gens à bouger et ceux-ci maintiennent leur activité physique plus longtemps dans le temps que ceux qui pratiquent une activité physique intérieure. Le plaisir qu’apporte la marche pratiquée à l’extérieur est un élément important pour le maintien des capacités physiques indispensables aux déplacements et au maintien de l’autonomie des personnes âgées.
Les routes inégales et un peu glissantes stimulent les muscles stabilisateurs qui permettent de garder l’équilibre et de pratiquer des sports. Les muscles travaillent différemment lorsque nous marchons sur une surface glacée ou enneigée. Pour augmenter les bienfaits de la marche sur l’équilibre, il est conseillé de porter des chaussures ou des bottes souples.
Le cerveau est stimulé par le changement. Se déplacer dans la nature lui permet d’être éveillé à tout ce qu’il peut découvrir. La nature étant en changement permanent, la stimulation est constante. Marcher dans la nature permet aussi la vascularisation de plusieurs régions du cerveau.
Marcher dehors en hiver est une bonne façon de stimuler les muscles stabilisateurs du dos, du tronc et des abdominaux. Variez votre vitesse de marche pour stimuler davantage les muscles du tronc et leur capacité à stabiliser vos vertèbres.
Marcher dehors en hiver permet de libérer les endorphines. Cette hormone diminue les effets qu’a le stress sur l’hypertension, le diabète et les maladies cardiovasculaires. Pour profiter pleinement des effets des endorphines, marchez dehors pendant plus de 20 minutes à un rythme modéré, c’est-à-dire que vous devez respirer suffisamment vite pour être incapable de chanter.
La vitamine D contribue à la santé de nos os et de nos muscles et elle joue un rôle fondamental dans le maintien de la santé. Elle aide entre autres à contrôler l’inflammation et les infections. C’est le soleil qui permet à notre peau de transformer la vitamine D. L’hiver, une grande partie des Nord-Américains ont un déficit en vitamine D. Nous sortons moins souvent dehors et nous sommes donc moins exposés aux rayons du soleil. Aller dehors nous permet donc de diminuer notre déficit hivernal. En été, il faut de 5 à 15 minutes par jour d’exposition au soleil pour produire suffisamment de vitamine D. En hiver, la peau étant moins exposée aux rayons, on peut donc en conclure qu’il faudra rester dehors plus longtemps pour produire de la vitamine D.
La dépense énergétique requise pour marcher pendant 30 minutes est plus importante quand on marche l’hiver que quand on marche l’été. Le corps doit s’adapter au froid et produire plus d’énergie pour se réchauffer. Le cœur doit pomper plus fort pour maintenir la température du corps. De plus, le manteau, les bottes et les vêtements sont plus lourds et les muscles ont besoin de plus d’énergie pour rester stables sur une surface inégale ou glissante.
En s’habituant au froid, votre corps se renforce contre les microbes hivernaux. Soyez bien équipé pour faire face à la température!
Même s’il fait froid et qu’on a l’impression qu’il y a très peu de lumière du soleil, passer du temps dehors permet de garder le moral et de profiter de l’air frais. Marcher dehors permet d’éliminer les tensions, de mieux dormir et de combattre la déprime saisonnière.
Voilà plusieurs bonnes raisons pour oser mettre le nez dehors cet hiver. Allez prendre l’air et profitez des bienfaits de la marche hivernale!
1 https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25423324/
2 https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23467965/
3 https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26194655/
4 https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25423324/
5 https://well.blogs.nytimes.com/2015/07/22/how-nature-changes-the-brain/?_r=0
6 https://nutritionnisteurbain.ca/infographiques/faut-prendre-supplement-de-vitamine-d/